Hé oui, c’est qu’on n’avait pas envie que ça s’arrête cette aventure avec les copines plumes, alors on a supplié demandé à Anne-Gaëlle de nous proposer un clap de rappel, un dernier exercice, histoire de continuer à jouer les écrivains d’un soir. 

La consigne :

Comme d’habitude, 20 minutes pour faire cet exercice, sans téléphone, sans distraction, avec seulement 2 relectures.

Le thème : 

« Et tout à coup, je me suis réveillée dans la peau d’un auteur célèbre« . Mort ou vivant ? Homme ou Femme ? A vous de nous le dire !

Je vous avoue que quand j’ai lu ça, je n’étais pas vraiment inspirée. Puis bon, début de semaine assez chargé, je n’ai pas eu le temps, mais j’avais envie de participer à ce dernier exercice, donc hop, un coup de pied aux fesses, et c’est parti. Mais parti pour quoi ? Quel écrivain ? Un de mes préférés, genre Musso, Grimaldi, King ? Quelqu’un de plus ancien ? Une femme ? Dilemme…

J’ai finalement décidé de prendre le thème au pied de la lettre. Et si c’était moi cet écrivain célèbre ?

Et mon texte…

« Ma puce, ma puce, réveille-toi, tu vas être en retard ! »

Non mais qu’est ce qu’il me raconte, on est samedi, je ne travaille pas, la petite dort encore pour une fois, mais pourquoi il me réveille comme ça ? Je vais le défenestrer, je veux juste dormiiiiir moi, mince…

– En retard ? Mais on est samedi chéri, fous moi la paix !

– Oui mais ta séance de dédicaces est à 10h à l’autre bout de la ville.

– Ma séance de dédicaces, non mais ça va pas bien toi, dis-je en explosant de rire, en regardant mon mari quitter la chambre.

Bon, foutu pour foutu, pas de grasse mat, je décide d’émerger doucement. Je m’étire, dans la chaleur de mes draps, j’étais si bien. Je sens une odeur de pain grillé me chatouiller les narines, quand j’entends le bruit du presse-agrumes et mon mari qui s’affaire dans la cuisine. S’il me prend par les sentiments aussi… Allez, je capitule, je me lève.

Je m’assois devant l’îlot, Chéri a préparé des tartines, une de confiture de fraise, l’autre de miel, c’est qu’il me connaît bien. Je commence à manger, quand je réalise qu’il me dévisage.

– Ben quoi ? J’ai faim au réveil, tu sais bien, grommelais-je la bouche pleine.

– Non rien, mais ma chérie, permets moi d’insister, tu es complètement à la bourre là, ton rendez-vous est à 10h, ton éditeur a déjà appelé 8 fois, tu as une tête à faire peur.

– Mais qu’est ce que tu racontes ?? Depuis quand j’écris des livres moi ahahah. J’aimerai bien hein, mais tu me connais, dès qu’on sort de mon blog, je perds mes moyens. Le syndrome de la page blanche a été inventé pour moi je crois. Il n’y a qu’en racontant nos vies et mes recettes que je suis à l’aise, le reste, malheureusement, ce n’est pas pour moi.

– Ah, donc les 2 romans que tu as publiés, je les ai inventés. Les piles de livres à ton nom qui trônent fièrement sur le buffet, ils n’existent que dans mon imagination ? Non parce qu’à ce compte là, je vais imaginer la faire la poussière aussi, ras le bol de devoir passer entre tes livres, tes dossiers de presse, et tous les brouillons du troisième opus de ta saga.

J’ai marqué un temps d’arrêt. Je devais rêver, ce n’était pas possible. Hier soir, on s’est couchés en imaginant nos vies si je réussissais à être publiée. Mais ce n’était que des fantasmes, je n’avais jamais écrit plus d’un chapitre, enfin. J’ai toujours aimé écrire, oui, mais de là à réussir à écrire une histoire, qui intéresse des gens qui plus est… Alors trois, je rigole doucement quand même.

Je décide quand même de me retourner, et là, je les vois, les piles de livres dont il me parle. Bon sang mais c’est mon nom sur la couverture rose, il a raison ! Trois grandes piles de livres, si hautes qu’elles en cachent les cadres accrochés au mur. On aurait changé de dimension dans la nuit ? Parce que là, je ne vois pas d’autre explication.

Soudain, des flashs arrivent dans ma mémoire. Des nuits entières devant mon ordinateur, à avoir mal aux doigts tellement j’écris. J’écris vite, j’écris bien, je suis inspirée, je raconte des histoires, de vraies histoires, des histoires de vie, des histoires de gens, des histoires pour les gens.

Je me revois au téléphone pendant des heures avec un certain Sasha. Mon éditeur. Mais alors, ce que me raconte mon mari serait vrai ? Mon rêve serait devenu réalité ? Ma mémoire est confuse, elle me joue des tours, j’ai la tête qui tourne. Mais il a raison, je suis devenue auteur. Et si on en croit les différents articles collés dans l’album que je suis en train de feuilleter, je suis plutôt connue.

C’est quand même insensé, mon rêve le plus fou se réalise, et je ne m’en souviens même pas ? La vie est parfois une grosse blague.

J’entends mon mari qui m’appelle de nouveau. Je suis dans mon lit, sous ma couette, le soleil renvoie une lumière tamisée à travers les volets.

– Ma puce, réveille toi, tu vas être en retard…

– Oui, je sais, j’arrive pour ma séance de dédicaces !

– Ta séance de dédicaces, de quoi tu parles ? Allez, accélère, on doit être à la maternité dans une heure, on l’a promis à ta soeur, tu ne veux pas rencontrer ton filleul tout neuf ?

Mon filleul, ma soeur, la maternité… Doucement, mon esprit réalise. Ce n’était qu’un rêve. Mes histoires, mes brèves de vie, je ne les ai pas écrites, je ne les ai pas publiées, mais je les ai vécues, je les ai entendues.

En y réfléchissant bien, il ne tient qu’à moi de leur donner vie à nouveau, et pourquoi pas, réaliser ce rêve qui m’a paru si réel ?

***

Toute ressemblance avec des personnages existants ou ayant existé ne serait pas tout à fait fortuite…

Les avis des copines Plumes

Oui autant me la péter dans le même article hein

Anne-Gaëlle :
Ah ma Stéphanie ! Que c’est doux de rêver ! Et surtout : que c’est utile !
Au Loto on dit que tous les gagnants ont un jour tenté leur chance.
Moi je dis : tous les auteurs connus qui ont marqué l’histoire ont un jour rêvé d’écrire !
J’ajoute donc : jusque là, tu as tout bon ! ?
Moi je crois à la Loi de l’Attraction, donc banco, vas-y fonce, et au passage, si tu n’as plus besoin de ton mari au petit-déjeuner, prête le aux copines, moi j’aimerais bien quelqu’un qui me prépare mes tartines (mon modèle à moi est plutôt du soir).
Allez, cours, vole, et dis-toi que ton destin est en marche.
Le blog est extra et t’entraine un peu plus vers ton rêve.
J’ai beaucoup aimé ce texte qui nous tient en haleine, qu’on savoure comme quand on joue à « On dirait que… ».
On dirait que j’étais un écrivain célèbre… ?
Merci d’avoir twisté la consigne de façon créative ! Un régal !

Olivia :
Stéphanie, oh la la ! Viens-tu dans mes rêves pour les décrire aussi précisément?
Non, tu as sûrement les mêmes. En tout cas, pour l’un d’entre eux. C’est une douce sensation que de lire tout ceci.
Combien de fois je me rêve être une Carrie Bradshaw ou encore une JK Rowling !
Il paraît que pour réaliser ses rêves il faut juste se réveiller.
Alors, on s’y met ? Anne Gaelle a raison, la loi de l’attraction, souvent, ça fonctionne !
Merci pour cette douceur estivale.

Muriel :
Aah, c’est beau!
Tu t’es VRAIMENT mise dans la peau d’un écrivain, la page blanche, l’inspiration. ….
Même en rêve, c’est bien fait. Très agréable à lire et puis on croise les doigts pour que ce rêve devienne réalité.
Comme tu le dis si bien, cela ne tient qu’à toi ?

Evelyne :
Que ton rêve est doux … j’ai adoré ton réveil dans le rêve !
Ça m’arrive tellement souvent !!
Le pire c’est que je rêve que je me prépare à aller au boulot et paf je me réveille à nouveau dans la réalité et surtout en retard !
Et faut tout recommencer, se préparer !
Je me sens moins seule avec ton texte ! ?

Nathalie :
Aaaah comme je l’aime ton rêve
« (…) et là, je les vois, les piles de livres dont il me parle. Bon sang mais c’est mon nom sur la couverture rose, il a raison ! Trois grandes piles de livres, si hautes qu’elles en cachent les cadres accrochés au mur. » ?
et si c’était si simple ?
« (…) En y réfléchissant bien, il ne tient qu’à moi de leur donner vie à nouveau »
J’ai adoré me balader dans ton rêve, tout devient possible, tu nous emmènes si naturellement, ça paraît évident.
Et donc je n’ai pas aimé le 2ème réveil, pas du tout :  » Je suis dans mon lit, sous ma couette, le soleil renvoie une lumière tamisée à travers les volets. » juste envie de retourner dans le rêve, tirer la couette sur la tête, comme un vrai réveil.
Mais j’ai rêvé le temps de la lecture, quel bonheur.

Sophie :
Ah ma Stéphanie, je suis entrée avec toi dans ce magnifique rêve, qu’inconsciemment on fait toutes et tous ( enfin celles qui aimons écrire ? )
Comme AG, j’aimerai bien un petit ange du matin qui me prépare mon petit dej.
J’en ai oublié le plaisir que cela procure, bref ton texte malgré l’effet duveteux du rêve est plein de fraîcheur et de volupté.
Ton écriture est fluide et nous embarque de suite avec toi.
Enfin quoi !! Moi je suis tjrs assise à ton îlot et j’attends mes tartines…

Céline :
J’aime beaucoup la façon dont tu as traité le thème. C’est surprenant, et en même temps, tu es parfaitement dans le sujet !
Ce qui est rigolo, c’est que, comme grâce à Facebook, je connais « ta tête », j’ai pu imaginer toute ton histoire en voyant bien le personnage principal.
Ressemblance pas du tout fortuite, on est bien d’accord 😉
J’ai aimé l’évolution, réveil tranquille, nouvelle fracassante, incrédulité… J’étais à fond.
Euh par contre, le second réveil, là non, hein ! Va falloir nous l’écrire, ton bouquin.
Comme Anne-Gaëlle, je crois beaucoup à la loi de l’Attraction. Alors, Steph… Y a plus qu’à 😉
Je retiendrai ce passage, et pas par hasard 😉 « En y réfléchissant bien, il ne tient qu’à moi de leur donner vie à nouveau, et pourquoi pas, réaliser ce rêve qui m’a paru si réel ? *** Toute ressemblance avec des personnages existants ou ayant existé ne serait pas du tout fortuite… »

Nolwenn :
Qui m’a jamais rêvé de voir son roman être publiée et de devoir signer des autographes ?
Je pense qu’on l’a toutes déjà rever!
Ton texte est pétillant et révereur meme si le retour à la réalité n’est pas facile 🙂

Delphine :
Quelle bonne idée, c’est génial d’avoir imaginé ce rêve, avec une mention spécial pour ta moitié si attentionnée !!!
J’ai beaucoup aimé et je crois qu’on aimerait bien que ce ne soit pas un rêve !!!

Pascale :
Ah Stéphanie, tu me fais rêver… pouvoir vivre de sa plume!
Quel pied!
J’aime bien ton écriture, ancrée dans le réel, rythmée, les dialogues sont fluides et tout est bien amené, c’est un régal de te lire.
Le réveil à la réalité est rude! ouille!