Quand on se lance dans un parcours FIV, on ne sait jamais à l’avance ce que ça va donner en terme de réussite, si on réussira à avoir ne serait-ce qu’un embryon, alors hypothétiser sur plusieurs… 

Deux questions se posent tout de même : le nombre d’embryons à transférer, et quoi en faire s’il en reste vitrifiés à la fin du projet parental.

Le nombre d’embryons à transférer, c’est une décision vraiment pas évidente je trouve. On a donc demandé l’avis des pros : hé ben pour résumer, la biologiste nous disait plutôt 1, la gynéco plutôt 2.

Donc là, nous, concrètement, on fait quoi ?? Autant vous dire qu’on a peu dormi ces nuits là. Pas facile de décider, les deux solutions ont leurs avantages et inconvénients, et peuvent radicalement changer nos vies.

D’autant plus qu’à ce moment-là, tout restait complètement hypothétique : est-ce qu’on aurait plusieurs embryons finalement ?? Car c’était loin d’être garanti vu mes ovaires, et mes résultats en début de protocole.

On a longuement hésité, un seul nous donnait moins de chance sur le principe, mais en réalité, oui et non, car ça dépendait d’autres paramètres, comme mon endomètre, etc. En mettre deux, ça impliquait le risque d’avoir des jumeaux si les 2 tenaient.

Gros dilemme. Le médecin partait sur 2 embryons, car elle savait qu’on voulait 3 enfants à la base, donc c’était pour elle le moyen de parvenir à notre projet parental sans trop attendre, car mon AMH est basse (l’âge de mes ovaires en gros, se rapprochant fort de la ménopause), que je suis en insuffisance ovarienne.

La biologiste, elle, préférait que l’on parte sur un seul, pour éviter tous les risques liés à une grossesse gémellaire.

Nous, ben on était perdus au milieu de tout ça. Un seul, c’était plus risqué en terme de réussite, mais c’était ce qu’on voulait, un enfant à la fois.
Deux, on optimisait, certes, mais ça voulait aussi dire risque de grossesse gémellaire, avec mon dos, était-ce bien raisonnable ? Ça impliquait aussi de changer de voiture, de les faire dormir dans la même chambre, de prendre un congé parental plus long car nous n’aurions pas eu les moyens de payer 2 nounous en même temps, des frais plus importants, imposer à Manon non pas 1 mais 2 petits frères ou petites soeurs, etc… Mais ça voulait dire aussi 2 fois plus de tout, de câlins, de sourires, de jeux, de moments complices. Et on a toujours voulu 3 enfants, donc on aurait été au complet.

Après une longue réflexion, on a finalement opté pour ne transférer qu’un seul embryon. C’était notre première FIV, sur un total de 4 autorisées, donc on s’est dit qu’on allait commencer doucement, et voir comment ça évoluerait sur la suite.

Si la première ne fonctionnait pas, on aurait peut-être envisagé de transférer 2 embryons, on y aurait réfléchi, mais s’il avait fallu 3 ou 4 FIV, là par contre, aucune hésitation, on en aurait mis 2, pour maximiser les chances.

La question ne s’est finalement pas posée, puisque nous avons eu l’immense chance que la première FIV fonctionne du premier coup, sans même besoin de passer par un TEC (Transfert d’Embryon Congelé).

Reste maintenant la question des embryons surnuméraires, à ce jour, il nous en reste 2 vitrifiés, mais la question est si complexe que je vous en parlerai dans un prochain article 😉

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