La jalousie. Je crois que c’est un sentiment que je déteste au plus haut point. Et pourtant, il m’habite depuis des semaines, des mois.

Je suis jalouse de nanas que j’adore. 

Autour de nous en ce moment, 8 personnes plus ou moins proches sont enceintes.

Alors, bien sûr, c’est normal, on a 30 ans (enfin moi, chéri lui, ouh, beauuuucoup plus…) (ah on me dit dans l’oreillette que 2 ans de plus, non ce n’est pas beaucoup, au temps pour moi) donc on est pile dans la génération en phase de pondre rapidement. Je sais. Mais il n’empêche qu’avoir autant de grossesses sous les yeux, alors que pour nous c’est compliqué, c’est douloureux.

Je suis sincèrement heureuse pour ces personnes, vraiment, je le pense. J’ai hâte de voir ces bébés tous beaux tous neufs, hâte de pouponner sans les inconvénients, pouvoir leur refiler s’il pleure ou m’éviter les corvées de couches & repas, hâte de faire des achats mignons & utiles pour elles, parce que je connais leurs goûts, et que je sais ce qui leur servira et ne servira pas…

Mais il n’empêche que chaque fois que j’y pense, j’ai le coeur en miettes.

Sur ces 8 grossesses, 3 sont des « accidents ». Je ne juge pas, mais putain que ça me fout les boules. Pardonnez-moi l’expression, mais moi qui me bourre d’hormones en tous genres pour ne même pas réussir à le faire ce bébé, et elles qui en ont sans même le désirer, je trouve ça tellement injuste.

Bien sûr, une fois le choc de la nouvelle passé, elles les désirent ces bébés. Elles les aimeront autant que j’aime ma fille, autant que j’aimerai son frère/sa soeur plus tard, et heureusement.

Mais là, je réalise que non, on ne pourra pas être enceintes ensemble comme on l’aurait aimé. On ne pourra pas traverser tout ça main dans la main, comparer nos bidons, nos symptômes. Symptômes que je ressens déjà pour la plupart à cause des hormones, sauf que moi, je ne sentirai pas de p’tits coups de l’intérieur qui me feront les oublier.
Elle me solliciteront toujours pour des conseils, des envies de papoter, et je leur répondrai, je serai là, parce que je les adore, parce qu’elles n’y sont pour rien.
Mais moi, ça me balancera en pleine face que mon ventre à moi, il est désespérément vide, alors je verserai sûrement quelques larmes en posant mon téléphone…

Heureusement, je relativiserai ensuite tout ça, en posant mon regard sur mon petit clown, qui viendra me faire un bisous tout mignon pour essayer de m’amadouer et me piquer mon téléphone !

***

Cet article n’est pas très gai, je m’en excuse, mais j’ai besoin d’extérioriser un peu tout ça.

J’ai la chance d’avoir un mari très investi avec qui je peux beaucoup parler, me défouler, me défouler, me défouler, me défouler, (ah, on me dit dans l’oreillette que je peux encore écrire « me défouler »…), passer un peu mes nerfs (pardon Chéri) mais vous le savez, ce blog, c’est aussi mon journal pas du tout intime, écrire me fait du bien, donc merci de m’avoir lue, et promis, je vous ferai aussi des articles un peu plus fun, même si on devait passer par un parcours encore plus lourd 🙂

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