Avant j’avais des principes, maintenant j’ai des enfants !

L’autre jour, je suis allée faire des courses. Fait suffisamment rare pour être souligné. Je ne jure que par le Drive sinon. Mais bon, ce n’est pas le sujet.

En bonne mère indigne, ma fille était chez sa nounou, alors que je ne travaillais pas. Je pense qu’elle était mieux à jouer avec ses copains qu’à lécher la barre du chariot pendant que j’achetais à manger, non ? 

Au détour du rayon yaourt, je croise un homme, tout seul, avec ses 3 enfants. Un petit dans une poussette, qui dormait, et les 2 autres, un petit garçon et une petite fille. Eux par contre, ne dormaient pas. Il était 10h, et ils étaient en pleine forme.

J’arrive tant bien que mal à traverser l’allée qu’ils bloquaient, car ils faisaient un caprice pour avoir ci ou ça. Le papa ne cède pas, malgré le cinéma des enfants.

Le supermarché n’est pas grand, je les entends piailler à l’autre bout, quand tout à coup, plus de bruit. Je me dis qu’il a dû trouver une solution. Ou les bailloner.

Ah tiens, on se recroise rayon pâtes. #lespatescestlavie

Et j’ai compris ce qui avait calmé les petits, bien trop occupés à déguster un esquimau pour crier finalement.

Leur papa avait cédé.

Avant

La moi d’avant se serait sûrement dit quelque chose du genre : « Ah ben bravo, il cède à leurs caprices, comment veux-tu qu’ils ne finissent pas capricieux, non mais franchement… Moi, quand je serai Maman… » Blablabla.

Ouais.

Mais depuis, je suis maman, et même si ça ne fait « que » 15 mois, j’ai maintenant compris que quand on a des enfants, on ne fait pas ce qu’on veut, mais ce qu’on peut, et ça change tout.

J’étais cette nana qui disait des choses du genre : moi ma fille, jamais elle ne touchera ce qui lui est interdit. Maintenant, son jeu préféré, ce sont les télécommandes, et ben, je lui laisse. (je résiste encore pour le portable, faut pas déconner quand même)

À partir du moment où ça n’est pas dangereux, finalement, je n’ai pas envie de lui dire non tout le temps.

Le matin, on ne la voit que le temps de la réveiller, la changer et 5 minutes de trajet qui nous séparent de sa nounou.
Le soir, on se voit un peu plus, 2h30 max, dans lesquelles on doit caser le bain, le repas, la préparation des affaires, accessoirement notre repas, souvent du linge, du rangement, du ménage. Bref, la vie passe déjà bien trop vite pour en plus passer notre temps à la réprimander. Donc finalement, souvent, nous aussi on laisse couler.

Effectivement, je ne suis pas sure que j’aurai donné une glace en plein mois de janvier à 10h à mes enfants. Mais sur le moment, finalement, est-ce que c’est si grave ?

Je ne connais pas sa vie à ce monsieur, donc je ne vais pas le juger, parce que je ne sais pas ce qu’il vit. Si ça se trouve il est juste super cool. Si ça se trouve, il capitule parce qu’il n’en peut plus.

Je n’en sais rien et ça ne me regarde pas, parce que finalement, chacun fait comme il veut mais surtout comme il peut avec ses enfants non ? 🙂

Les illustrations de cet article proviennent du site de la talentueuse Mathou que j’adore, Crayon d’humeur 🙂