Voici aujourd’hui un nouvel article qui vient de mon ancien blog « Quand la cigogne est dans les choux« . Il est très personnel, et vous retrace les grandes lignes de notre désir d’enfant, le tout début de notre parcours. 

Désolée par avance pour la noirceur de mon texte, mais j’ai vraiment mal vécu cette période. Je vous rassure, depuis, ça va (un peu) mieux, et en vrai, je suis plutôt gaie comme nana. (hein ? )

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Je vais vous parler de nous deux. Commençons par le commencement.

Nous nous sommes rencontrés en mai 2011, début de notre histoire en juin 2011, pacsés en août 2012, mariés en août 2014, et sommes devenus propriétaires à la même date. On ne perd pas de temps chez Stephopoloc, je vous l’accorde !

Mais nous savions ce que nous voulions, et surtout ce que nous ne voulions pas. Rapport à nos passés respectifs. C’est d’ailleurs ce qui a fait qu’on s’est si vite aimés si fort : nos anciennes histoires. Nous nous sommes retrouvés célibataires en même temps, avions vécu des choses assez similaires. C’est cucul, mais pourtant vrai, on est très vite tombés amoureux.

À cette époque, Monsieur revenait juste dans la région, et vivait chez ses parents le temps que son appartement se libère. Du coup, il est assez naturellement venu vivre chez moi, c’était pratique pour sortir, j’habitais alors en centre-ville. Deux mois après, son appartement s’est libéré, on y a fait quelques travaux, et on ne l’a plus jamais quitté jusqu’à notre maison 🙂

Le désir d’enfant était là depuis un moment. On en parlait souvent. Mais on a décidé de faire les choses dans l’ordre, parce que c’était plus simple, et que l’on est des gens raisonnables. TROP raisonnables, toujours.

Pour mes 26 ans, une jolie demande en mariage, du coup, nous nous sommes lancés dans les préparatifs, voulant tout faire, tout organiser.

Quelques mois plus tard, une opération pour moi, lourde, avec une très longue convalescence. Période difficile, interruption de travail, santé en montagnes russes, mais notre couple toujours soudé.

Du coup, en couple raisonnable, on décide que le bébé, ce sera pour plus tard, quand j’aurai vraiment récupéré. Même si c’est dur de repousser ce projet qui nous tient tant à cœur, c’est la meilleure chose à faire, et puis cette opération, c’est pour me permettre d’avoir une meilleure vie plus tard, quand nos enfants seront grands quand on sera vieux. On ne dit rien à personne, ça ne regarde que nous.

Puis ma sœur est tombée enceinte. Nous ne savions même pas qu’ils essayaient d’avoir un bébé avec son mari copain, c’était la surprise. Je l’ai appris un jour où mon chéri n’avait pas pu être là. Dur le choc. Ma petite sœur allait donc être maman avant moi, moi qui n’attendais que ça, mais qui avait joué la carte de la prudence.

J’ai été la première à réaliser quand elle nous l’a annoncé. J’ai eu quelques secondes d’avance sur mes parents et ma petite soeur. J’ai pleuré. De joie évidemment, ça reste ma sœur, et son bonheur fait le mien, mais aussi un peu de douleur, de peine, de jalousie. (je me déteste d’écrire ça !)

Quand j’ai appelé mon cher et tendre pour lui annoncer, je pleurais à chaudes larmes. Je passais alors la nuit chez mes parents, et je crois bien n’avoir pas fermé l’œil, à ressasser cette annonce.

Attention p’tite soeur, quand tu (re)liras ça, ne crois surtout pas que ma réaction était simulée, j’étais vraiment contente pour toi ma chérie. Vraiment. Pour toi, pour vous, vous le méritiez !

Mais ça m’a fait du mal. Du mal de voir que tu avais concrétisé tous ces projets qui nous tenaient à cœur avant nous. Cette maison que tu as construite, ce mariage, que tu as du avancer alors que le notre était déjà prévu. Et maintenant ce bébé, que tu fais avant moi, ta grande sœur. Je me sentais tellement mal. Inférieure. Ma petite sœur avançait à grands pas, alors que je faisais du sur place.

Évidemment, refaire ma vie à 24 ans, même si c’est jeune, je sais, n’a pas aidé. Repartir de 0 après un avenir tout tracé, cette opération qui a mis nos vies entre parenthèses pendant des mois, nous a forcément fait « perdre du temps ». En lisant cette phrase, je réalise à quel point c’est ridicule, mais je ne peux veux pas mentir sur ce que je ressens. J’étais contente, vraiment, très heureuse pour eux, parce qu’ils le méritent tout ça, parce que c’est ma famille, ce sont des gens bien que j’aime plus que tout, mais j’étais aussi jalouse, envieuse de tout ce bonheur auquel je n’avais pas encore droit.

S’en sont suivis de longs mois (enfin, 9 quoi ^^) de grossesse, que je vivais par procuration. Pas de façon malsaine non. Mais je m’investissais, je m’y intéressais vraiment, savoir ce qu’elle pouvait ressentir, ce que ça faisait. De la curiosité. De l’envie aussi, évidemment. On avait souvent évoqué l’idée de tomber enceintes en même temps, que les cousins aient le même âge. Ah quelle naïveté on avait alors, comme si une grossesse ça pouvait se prévoir ! Mais ça on l’apprendrait bien plus tard…

Pendant ce temps, moi je récupérais, prenais des forces. Je passais souvent la voir, on bossait sur mon mariage en parlant de son bébé. Plus la grossesse avançait, plus ça me tardait, plus j’avais envie de vivre ça, et mon mari aussi.

Mais nous avions le projet mariage, le projet maison se lançait en même temps, donc il fallait attendre la fin de la construction, on ne pouvait pas tout gérer en même temps, si on voulait en profiter. Et puis, à l’approche du mariage, il fallait que je rentre dans ma robe. Donc attendons.

Le 30 avril 2014, mon neveu est arrivé… et ça, ça a tout changé. J’ai passé la journée de l’accouchement greffée à mon portable, ma sœur nous tenant au courant en temps réel. Quand enfin il est né, j’ai instantanément pleuré de bonheur devant cette photo. Il n’avait alors que quelques minutes. Il était parfait. Si beau. Si doux, si calme. Un vrai bonheur cet enfant. Voir ma sœur et son mari si épanouis, voir ce qu’ils avaient pu créer à deux, nous a fait nous poser beaucoup de questions.

Pourquoi attendre ? Nous ne pouvions pas savoir combien de temps nous mettrions pour que ça fonctionne. Nous en avions tellement envie. Ce bébé, ce bonheur… Tant pis pour la robe, j’arrête la pilule, et on verra bien. Pas de prise de tête. Pas encore…

Un jour, en apprenant que des gens de notre entourage, pas particulièrement proches pourtant, essayaient eux aussi de faire un bébé, je ne sais pas pourquoi, ça m’a mis une sorte de pression, j’ai ressenti plein d’émotions très contradictoires mais pas forcément très gaies. Je suis un peu tordue comme nana je sais ^^

Enfin toujours est-il que si avant on essayait tranquillement, à partir de là, on s’y est mis plus sérieusement, courbes de température et tutti quanti. Ça me paraissait bien moi, je devinais quand j’ovulais, et même si j’avais des cycles longs et irréguliers, tout me paraissait rouler.

Jusqu’au jour où nous sommes allés chez le médecin pour complètement autre chose…

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La suite dans un prochain article. Ouais je suis la reine du teasing, je sais ! Je vous ai dit que j’étais fun comme nana ^^

Ah et la photo, elle a évidemment été prise par notre photographe officielle, Mya Photography 😀

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