Alors autant avec le confinement, je cuisine énormément (ben oui, 4 repas par jour pour 4 gourmands, c’est du boulot), autant je lis un peu moins. Enfin, je lis toujours, mais prendre le temps de vous faire un article me motive peu, après une journée de télétravail sur un petit écran de PC portable, je n’ai pas vraiment envie de m’y remettre le soir pour bloguer. Cette semaine, je suis en congés, et il pleut, j’ai donc un peu de temps pour vous parler lecture, surtout que j’ai plein d’articles en retard !

L’avantage du confinement, c’est que beaucoup de livres numériques ont été gratuits, ça m’a donc permise de télécharger Mon histoire, une vie de lutte contre la ségrégation raciale, de Rosa Parks.

J’ai vraiment des goûts très variés en terme de lecture, donc après un thriller, celui-ci me disait bien, j’aime beaucoup lire des témoignages. On y parle évidemment de racisme, un sujet difficile, je l’ai trouvé très intéressant à lire.

Pour vous situer si vous ne la connaissez pas, Rosa Parks est née en 1913, c’est l’une des figures emblématiques des luttes noires américaines.

Voici la quatrième de couverture : 

« Je repensais à ces nuits d’angoisse pendant lesquelles mon grand-père veillait, le fusil à la main, redoutant le Klan. Les gens ont répété à l’envi que je n’ai pas cédé ma place ce jour-là parce que j’étais fatiguée, mais ce n’est pas vrai. Je n’étais pas particulièrement fatiguée, pas plus qu’un autre jour, après une journée de travail. Je n’étais pas si vieille, bien qu’on m’imagine toujours comme une petite grand-mère. J’avais 42 ans. S’il y avait bien une chose qui me fatiguait, c’était de courber l’échine. »

Ce que j’en ai pensé :

L’écriture est assez simple, comme dans l’original en anglais, les traducteurs ont respecté cette facette de l’autrice. C’est un peu perturbant, mais ça nous immerge aussi dans la réalité de la situation.

Elle commence évidemment par évoquer les origines de sa famille, les difficultés rencontrées au quotidien, les craintes et les différences, pour ensuite évoquer sa vie d’adulte noire en pleine ségrégation, et comment elle s’est rapidement engagée, aux côtés de son mari, contre le racismes dont les Noirs étaient victimes.

La fameuse scène du bus, celle qui l’a faite connaître, est longuement décrite, on ressent l’atmosphère pesante, l’injustice dont elle fait preuve.

Ce qui fait peur à cette lecture, c’est que ça reste une histoire non seulement entièrement vraie, mais surtout récente. On parles des années 50/60, c’était hier…

Une lecture dérangeante, une autobiographie courte, mais fort intéressante.