On dit que quand on a plusieurs enfants, malgré toute la meilleure volonté du monde, on ne peut pas forcément faire parfaitement équitable entre eux. Ben à mon grand désespoir, c’est vrai ^^ Des mois (enfin, 3) que je veux vous écrire cet article sans en trouver prendre le temps.

Mais ça y est, les filles dorment (plus pour longtemps, ça sent l’article écrit en plusieurs fois) donc je m’y colle enfin, je vais vous raconter la naissance de notre deuxième Stéphopoulette.

Si vous me suivez sur Instagram ou Facebook, vous avez sûrement vu que la fin de ma grossesse était placée sous le signe du repos, car la demoiselle était plutôt pressée de descendre, à 32 semaines à peine. Puis finalement, ben elle s’est arrêtée net, et ça n’a plus bougé sur la fin. Ce n’était pas faute d’être active (avec Manon qui avait 2 ans et demie, comment ne pas l’être), de faire du ballon, de marcher, de prendre mon homéo, etc. Mais non, j’étais toujours ouverte à 1, la pépette bien basse, mais rien de plus.

Mon terme étant prévu le 7 juillet et les conditions favorables, mon gygy m’a proposée de me déclencher le 2 juillet au matin, après une nuit à la maternité. Même si sur le principe, je préférais laisser faire la nature, j’avoue que ça nous rassurait un peu, de ne pas devoir partir au beau milieu de la nuit, risquant perturber la grande soeur, ou accoucher sur le chemin (maternité à 40 minutes de la maison, sur une route qui mène au Bassin d’Arcachon, donc très fréquentée l’été). Et puis, le 2, c’est notre chiffre, on est sortis ensemble un 2, pacsés un 2, puis mariés un 2, puis Manon est aussi née un 2, etc, donc ça nous plaisait bien.

On a donc prévu, le 1er juillet, de déposer Manon chez mes parents après sa sieste, d’y manger, puis de partir à la maternité sans stress vers 20h comme demandé.

Le matin du 1er juillet, je me réveille nostalgique, me disant que ce serait notre dernier matin à 3. On profite avec la grande (malade, urf) de ces derniers instants précieux. Mais j’ai quand même pas mal de contractions je trouve. Pas forcément trop douloureuses, mais pas comme d’habitude en tout cas. Spasfon, Doliprane, pancakes, on continue notre matinée. Quand même, toutes ces contractions… J’appelle donc mes parents pour les prévenir qu’on va peut-être venir plutôt AVANT la sieste, au cas où.

Nous voilà donc là bas après le repas de midi, toujours des contractions, mais irrégulières, donc je ne m’alarme pas. Après la mini sieste de la miss, ma soeur nous rejoint avec ses fils, petit goûter en famille, mais comment vous dire qu’à ce moment là, je ne profite plus vraiment. J’appelle la maternité, pour expliquer que je devais venir à 20h, mais que je contracte quand même beaucoup, même si ça n’est pas vraiment régulier, c’est quand même parfois même pas 5 minutes entre deux contractions. La sage-femme me dit donc de venir contrôler.

Bisous à toute la famille, câlin à ma grande qui ne comprend pas vraiment pourquoi on part comme ça, et on part à la maternité, à 18h.

A peine arrivés, la sage-femme était assez speed car elle avait un accouchement imminent, donc elle me contrôle pour prévoir la suite à donner : j’étais à 3, donc comme l’anesthésiste était avec l’autre future maman, elle me dit qu’on part direct en salle d’accouchement, pour avoir la péridurale dans la foulée. Heu, là comment vous dire qu’avec Chéri, on s’est regardés genre ah c’est maintenant, mais c’était prévu demain !!

Nous voilà donc en salle d’accouchement. L’anesthésiste arrive, un que j’aime bien, super. Il commence à me poser la péridurale, mais j’ai fait un malaise, truc bête mais qui m’a saoulée allez savoir pourquoi. Bref, je me remets de mes émotions, il peut enfin me poser la péridurale. Là je me dis ah ben c’est cool au moins je n’aurai pas mal du tout vu que je suis à 3 sans avoir trop souffert, et que je n’ai plus qu’à appuyer pour me délivrer du produit magique ! Je commence donc à prendre mon homéopathie pour m’aider, comme me l’a conseillée ma sage-femme. J’apprends qu’évidemment, mon gynéco n’est pas de garde. Là je panique un petit peu, parce que je ne veux pas quelqu’un d’autre, et encore moins celle qui était sur place, car elle a la réputation de faire des épisios à chaque fois, donc no way. La chance est avec moi, mon gygy d’amour a accepté de venir m’accoucher même s’il n’était pas sur le planning, alleluia !

Je propose à mon mari d’aller chercher la valise et toutes les affaires, ça devrait quand même durer un peu, ça sera fait pour plus tard au moins, qu’il profite d’une accalmie de l’orage pour y aller. Je me retrouve seule, branchée, mon homéo au fond de la salle, avec juste mon portable en main. Portable duquel j’écris à chéri que la péri ne semble pas marcher, donc ça serait bien qu’il accélère pour voir ce qu’il en est. Je ne voulais pas alerter la sage-femme, déjà bien occupée dans l’autre salle d’accouchement. Ô joie d’accoucher un dimanche, avec les effectifs réduits.

20′ après son départ, mon cher et tendre revient, me voit donc souffrir le martyr, pleurer de douleur en pestant contre cette satanée péridurale qui ne fait toujours pas effet. La sage-femme vient pour contrôler : « ah c’est normal Madame, vous êtes déjà à 9, la péri ne peut pas vous suivre, vous dilatez trop vite ! ». Ok, ceci explique cela, à part que moi, je ne pourrai JAMAIS pousser sur les contractions avec une telle douleur ! On me rassure en me disant que si, la nature est quand même parfois bien faite, qu’au contraire ça me soulagera de pousser…

Je suis super sceptique, et pas du tout emballée, surtout que le rythme des contractions s’accélère, que je n’ai quasiment plus de répit entre deux. Et mon gygy toujours pas là. Mon homéopathie rigole sur le moniteur, et moi je panique. Même chéri n’arrive pas à me distraire. Je pense à ma grande, à ma petite qui sera bientôt là. C’est ce moment qu’a choisi mon médecin pour arriver, et me rassurer. Il a été au top. Même si ça ne m’a pas empêché de lui répondre à un moment où il me disait que ça allait aller « Qu’est-ce que vous en savez, vous n’avez jamais eu de contractions, jamais accouché vous !  » Pardon… Les hormones ^^

Enfin il se met en tenue et me dit de pousser, ce que je fais, tant bien que mal, en me rappelant de mon accouchement pour Manon. J’ai beau pousser, ça ne se passe pas comme prévu, elle ne descend pas, elle remonte à chaque fin de poussée, tandis que son rythme cardiaque, lui, ralentit de plus en plus. Ce moment me semble interminable. Je souffre le martyre pour pousser, et ma fille ne bouge pas, et vit mal les poussées. Je vous rappelle qu’à ce moment là, la péridurale ne fait toujours PAS effet… Mon gynéco essaie de voir comment est positionnée la petite (oui avec ses mains dans mon corps, un vrai bonheur hum), ce qui confirme son hypothèse, comme pour Manon, elle n’était pas dans le bon sens. La tête en bas, mais pas dans le bon sens. Il a passé un moment à la déplacer pour qu’elle puisse enfin s’engager comme il faut dans le bassin. Des minutes interminables, mais qui m’ont évité les instruments ou l’épisio, donc ça valait le coup.

Je demande si je peux pousser, car j’ai du mal à m’en empêcher, et en quelques instants, il me dit que je peux l’attraper, elle est enfin là, si petite, si chaude, ma jolie Mélodie, posée silencieusement contre mon corps… Si silencieuse que je m’inquiète, mais avec un peu de stimulation, elle poussera son premier cri, et se blottira contre moi. Elle est toute douce, toute calme, tellement belle… Et a plein de cheveux ! Je ne croyais pas mon gygy quand il me l’avait dit lors de la dernière écho, mais si, une vraie petite punk, comme moi à son âge 🙂 Il est 21h15, et nous sommes parents pour la deuxième fois.

Une fois la naissance passée, mon placenta a décidé qu’il était bien là où il était, donc le médecin a du aller le chercher, super. C’est le moment qu’a choisi la péridurale pour ENFIN faire effet, c’est déjà ça. Ensuite, quelques points, puis un gros bruit sourd, d’inox contre du carrelage, bing bang… Ah, on m’informe que c’est donc mon placenta qui gît, là, sur le sol de la salle d’accouchement ^^ On s’en souviendra hum !

On a fait la tétée d’accueil, mais la demoiselle avait surtout envie de dormir plus que de manger. Ensuite, elle est partie aux soins quelques instants, puis câlins avec Papa et moi, en attendant que l’on puisse retourner en chambre, normalement 2h après sa naissance. Normalement… Parce que la météo en a décidé autrement ! Hé oui, un gros orage ce jour là, et une inondation à côté de la salle d’accouchement. Au 3ème étage oui oui ! Donc branle-bas de combat à la maternité, pour arrêter l’eau qui s’approche dangereusement de l’endroit où nous étions.

Je bouillais d’impatience de repartir en chambre, je me sentais sale, j’étais épuisée, mais nous avons du attendre encore et encore, et ce n’est que vers 2h du matin que nous avons ENFIN pu repartir dans notre chambre, pour cette première nuit avec notre jolie Mélodie

Photo de couverture by Mya Photography.